Avec la précision chirurgicale et le sang-froid presque glaçant d’un hygiéniste dentaire, le chanteur Stahlberger (Manuel de prénom) dissèque dans ses textes – en dialecte – les obsessions quotidiennes de Monsieur ou Madame Tout-le-monde, qui vivent entre le lac de Constance et le lac de Zurich, entre le canapé et la caisse du supermarché, entre la cour de récré et la fête de la fanfare. Voilà qu’il lit nos SMS, qu’il épie nos conversations à table, qu’il regarde par le trou de la serrure de notre chambre à coucher…